jeudi 26 juin 2014

COURTIER : NE PAS SE CONTENTER D’UN RÔLE D’INTERMÉDIAIRE

Pourquoi les courtiers cherchent à se diversifier ?


Voilà un point sur lequel banquiers et courtiers tomberont d’accord : le crédit immobilier est un produit d’appel irremplaçable. Mais le risque serait de s’en contenter. Certes, les courtiers – franchisés pour la plupart – perçoivent une commission auprès de la banque (en moyenne 1 % du montant prêté), voire auprès du client, mais seule une part remonte à la maison mère. De plus, le rôle d’intermédiaire présente un inconvénient : le client disparaît une fois la transaction réalisée. Enfin, la place centrale du crédit rend le courtier très dépendant de la politique des banques. Dans ce contexte, rien d’étonnant à ce que les grands réseaux cherchent à élargir leur champ d’activité. A minima, ils restent proches de leur métier de base, l’immobilier. Les courtiers sont ainsi nombreux à proposer des assurances-emprunteur. Cela leur procure des revenus réguliers et permet de maintenir la relation client. Mais c’est aussi un jeu dangereux, puisqu’un tel produit peut venir concurrencer l’assurance-groupe proposée par la banque qui a octroyé le crédit.
Revenus complémentaires
D’autres poussent la logique plus loin et étendent leurs services à un ensemble plus vaste de produits financiers, dans le rachat de crédit, le courtage en crédit à la consommation, voire dans l’épargne. Meilleurtaux a même récemment racheté le comparateur Choisirmabanque.com, permettant de comparer les tarifs bancaires des 150 principales banques françaises. Il s’agit tout à la fois de se poser en « tiers de confiance » pour le client de la banque, mais aussi de capter une source de revenus complémentaires, puisque la mise en relation est payante pour la banque. 
Edouard Lederer / Journaliste au service Finance | 

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